Les émotions d’accomplissement : cette famille d’émotions regroupe les émotions de fierté, d’exaltation, de joie et de satisfaction. Ces émotions sont toutes de valence plaisante, et la perception de contrôle sur la situation et ses conséquences est élevée. Les situations sources de ces émotions sont, par exemple, lorsque des individus ont accompli quelque chose personnellement ou professionnellement et ont un désir de célébrer cet accomplissement avec d’autres. Les comportements et / ou tendances à l’action associées à ces émotions sont l’exubérance, l’expansivité ou l’excitation. La satisfaction quant à elle induit un sentiment de sérénité, de relaxation et d’ouverture. Ces émotions peuvent être générées tant au niveau individuel qu’au niveau collectif, comme par exemple au sein d’équipes de travail. En effet, lorsque nous ressentons de la fierté, nous nous approprions le mérite de l’accomplissement. Quand la fierté est ressentie collectivement, elle rehausse l’identité de tout le groupe. La joie et la satisfaction conduisent à un sentiment d’accomplissement lorsqu’un travail, une nouvelle tâche ou un défi intellectuel, a été mené à terme de manière satisfaisante. Cette émotion donne à l’individu et au groupe le sentiment de valorisation et de compétence. L’exaltation et la joie sont également des émotions qui renforcent les liens entre les personnes. Lorsque nous ressentons ces émotions, nous nous sentons plus ouverts, plus réceptifs et plus participatifs, et en même temps nous nous soucions davantage des autres, ce qui favorise la solidarité.
Mais ces émotions positives peuvent aussi avoir des conséquences négatives. Ainsi, elles peuvent conduire à une surestimation de son mérite personnel, à la stagnation ou encore à la complaisance. Lorsque nous exprimons notre fierté cela peut engendrer de la jalousie ou de l’hostilité de la part d’autrui. L’exaltation peut conduire à agir de manière irréfléchie. La satisfaction peut conduire à une absence d’efforts pour explorer, par exemple, d’autres alternatives.
Qui êtes-vous ?
- Lisa Bellinghausen
- Psychologue du travail Domaines d'expertise : émotions, compétences émotionnelles et stress professionnel Chercheuse au Laboratoire Psychologie et Neurosciences cognitives (Paris V) & Consultante en Santé Mentale à l'IFAS
jeudi 7 mai 2009
lundi 4 mai 2009
Qu'est ce que l'émotion ?
La littérature sur les émotions offre une multitude de définitions qui varient selon les courants théoriques dans lesquels les auteurs s’inscrivent. Toutefois semble se dégager à l’heure actuelle un relatif consensus autour de 3 aspects :
1 l’idée que l’émotion est générée par un objet ou un événement qui peut être à la fois interne par exemple nos pensées ou externe par exemple notre environnement - voir Lazarus, 1991 ; Frijda, 1993 ; Scherer, 1984.
2 L’émotion se manifeste à travers plusieurs composantes : la cognition, la physiologie, les tendances à l’action, l’expression motrice et l’expérience subjective, voir Scherer, 2000) Ainsi, les émotions sont des phénomènes à multiples facettes qui impliquent des changements importants dans les domaines de l’expérience subjective, du comportement ou impulsion à l’action ; voir Frijda, 1986 et du corps dans ses dimensions physiologiques, systèmes centraux et périphériques.
3 Les émotions sont considérées comme modulables voir Frijda, 1986 ; Gross, 2007.
Citons également Kleinginna et Kleinginna en 1981 qui ont recensé les définitions de plus de 100 auteurs différents, tous spécialistes des émotions. A partir de leur étude, ils établissent une définition consensuelle de l’émotion en tant qu’expérience émotionnelle : l’état émotionnel est défini comme la conséquence d’interactions entre des facteurs objectifs et subjectifs médiés par les systèmes nerveux et neuronaux. Ces derniers génèrent des processus cognitifs d’évaluation de la situation, activent un ajustement physiologique conditionné par le niveau d’éveil, et orientent des comportements qui sont souvent expressifs, orientés et adaptés. En accord avec Kleinginna et Kleinginna, il semble que les différentes définitions des états émotionnels ont généralement en commun trois composantes considérées comme plus ou moins indépendantes : une composante physiologique, une composante comportementale et une composante cognitive. Ainsi, l’état émotionnel correspond à la fois à un état d’éveil physiologique particulier, à une manière de répondre à une situation et à une expérience subjective. Ces composantes correspondent à l’ensemble des éléments nécessaires à la description de l’émotion. Selon certaines approches, si l’une des composantes venait à manquer, l’émotion en tant que telle ne se réaliserait pas.
1 l’idée que l’émotion est générée par un objet ou un événement qui peut être à la fois interne par exemple nos pensées ou externe par exemple notre environnement - voir Lazarus, 1991 ; Frijda, 1993 ; Scherer, 1984.
2 L’émotion se manifeste à travers plusieurs composantes : la cognition, la physiologie, les tendances à l’action, l’expression motrice et l’expérience subjective, voir Scherer, 2000) Ainsi, les émotions sont des phénomènes à multiples facettes qui impliquent des changements importants dans les domaines de l’expérience subjective, du comportement ou impulsion à l’action ; voir Frijda, 1986 et du corps dans ses dimensions physiologiques, systèmes centraux et périphériques.
3 Les émotions sont considérées comme modulables voir Frijda, 1986 ; Gross, 2007.
Citons également Kleinginna et Kleinginna en 1981 qui ont recensé les définitions de plus de 100 auteurs différents, tous spécialistes des émotions. A partir de leur étude, ils établissent une définition consensuelle de l’émotion en tant qu’expérience émotionnelle : l’état émotionnel est défini comme la conséquence d’interactions entre des facteurs objectifs et subjectifs médiés par les systèmes nerveux et neuronaux. Ces derniers génèrent des processus cognitifs d’évaluation de la situation, activent un ajustement physiologique conditionné par le niveau d’éveil, et orientent des comportements qui sont souvent expressifs, orientés et adaptés. En accord avec Kleinginna et Kleinginna, il semble que les différentes définitions des états émotionnels ont généralement en commun trois composantes considérées comme plus ou moins indépendantes : une composante physiologique, une composante comportementale et une composante cognitive. Ainsi, l’état émotionnel correspond à la fois à un état d’éveil physiologique particulier, à une manière de répondre à une situation et à une expérience subjective. Ces composantes correspondent à l’ensemble des éléments nécessaires à la description de l’émotion. Selon certaines approches, si l’une des composantes venait à manquer, l’émotion en tant que telle ne se réaliserait pas.
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